Christian Brunier : Ce qui touche à nos valeurs, à notre vision, et qui sort justement du «particulier». Nous nous devons de regarder au-delà de la pandémie, car c’est sur cela que nous serons jugés demain. Cela signifie tenir le cap de la transition écologique, démontrer que l’énergie propre et la chaleur renouvelable constituent la seule voie possible vers l’avenir.
Michel Balestra : Avoir des principes, des valeurs et développer une politique d’entreprise qui y répond, c’est une richesse. Si je devais résumer d’un mot le travail de SIG pendant la pandémie, je dirais : cohérence. Nous avons su nous adapter à la situation, sans renoncer à ce que nous sommes et aux responsabilités qui sont les nôtres.
Michel Balestra : Vous évoquez là, la votation sur les réseaux thermiques structurants qui demande à SIG de se charger de la construction et de l’exploitation d’un nouveau réseau : la chaleur renouvelable. En tant qu’entreprise publique, nous avions un devoir de réserve sur ces questions : nous ne sommes pas un acteur politique. En tant que régie autonome, nous avions la possibilité d’expliquer, d’informer, de dire en quoi le développement d’un réseau de chaleur renouvelable, au-delà des stricts critères de rentabilité, peut changer le bilan climatique du Canton.
Christian Brunier : Non, nous n’étions pas suspendus aux résultats des votations, et nous avons poursuivi notre travail sur le front de la chaleur renouvelable sans nous attacher à un scénario particulier. Mais il est vrai, puisque nous connaissons le résultat à l’heure où j’écris ces lignes,
que le oui massif des Genevoises et des Genevois constitue un formidable élan, mais aussi de grandes responsabilités. Ces prochaines années, ces prochains mois, ces prochains jours, nous devons être à la hauteur de ce défi. Et nous le serons.