Rapport de gestion 2022

Michel Balestra, Président de SIG, et Christian Brunier, Directeur général, reviennent sur une année où les épisodes de crises semblent être devenus la norme.

Que retenez-vous de cette année 2022 ?

Michel Balestra : Son caractère peu ordinaire. Il y a une décennie encore, les années avaient une tendance à se ressembler et ce que nous écrivions pour résumer un exercice frôlait parfois la redite. Aujourd’hui, entre l’urgence climatique, la transition écologique, et les crises qui se succèdent, Covid, guerre en Ukraine, risque de pénurie, tensions sur les marchés du gaz et de l’électricité…, chaque année nous oblige à repenser notre environnement, nos manières d’agir.

Christian Brunier : Et c’est là toute la difficulté. Car cette nécessité de s’adapter au monde et à ses soubresauts ne doit pas nous faire perdre de vue la stratégie qui est la nôtre, la volonté d’aller vers un avenir moins énergivore, fait de partenariats locaux et d’innovations nous permettant de réaliser la transition écologique.

Comment l’entreprise a-t-elle réagi face à ces incertitudes ?

Christian Brunier : Nous avons démontré que nous savions, non seulement réagir aux défis qui se posaient à nous, mais bien souvent les anticiper. Ainsi, avec le programme d’efficience énergétique éco21, nous avons fait œuvre de pionniers. Les résultats et l’élan créés suscitent un grand intérêt, en Suisse et au-delà des frontières. Avec notre culture de travail « EquiLibre », basée sur la confiance donnée aux collaboratrices et collaborateurs, sur la conciliation harmonieuse de la vie privée et professionnelle, nous avons pu traverser des épisodes aussi déconcertants que l’épidémie de Covid 19 avec calme et efficacité.

Michel Balestra : Nous nous devons de répondre aux exigences du quotidien et celle du temps long, cela veut dire accomplir notre mission de service public tout en développant une vision cohérente. Ainsi, en 2022, les réponses à nos clientes et clients étaient concentrées sur le présent, tout en mettant en œuvre des chantiers qui dessineront la Genève des prochaines décennies.

Christian Brunier : Je pense que notre capacité à continuer à fournir quotidiennement et sans faille nos services essentiels, et dans le même temps à garder le cap sur nos grands projets de transition écologique, nous permet d’envisager l’avenir avec toute la détermination requise.

Que garderez-vous de cette année 2022 ?

Christian Brunier : Je pense que nous nous souviendrons, non seulement de 2022, mais des années précédentes et de celles qui vont suivre, comme le moment du grand essor des réseaux de la thermique renouvelable, à travers le développement de GeniLac et de GeniTerre, ainsi que l’analyse de notre sous-sol qui semble ouvrir la voie à de remarquables développements géothermiques. Je souhaite également souligner que, grâce à notre programme d’économie d’énergies éco21, nous avons effacé l’équivalent de la consommation électrique de 84 000 familles.

Michel Balestra : Nous contribuons, en tant que bras industriel de l’Etat, à réaliser les objectifs cantonaux en termes climatiques et environnementaux. C’est un rôle et une responsabilité rares, qui nous imposent de conjuguer à chaque instant inventivité et efficacité, enthousiasme et sérieux. La pertinence de nos actions est notre préoccupation constante.

En termes financiers, quelles ont été les répercussions de l’instabilité internationale sur SIG ?

Michel Balestra : Les fortes tensions observées sur les marchés du gaz et de l’électricité ont bien évidemment impacté le résultat d’exploitation de l’entreprise. Mais il convient d’observer qu’avec des capitaux propres consolidés de 2.5 milliards de francs et une dette nette maintenue à un niveau proche des 400 millions de francs, nous avons des fondamentaux solides pour poursuivre nos investissements en matière de transition écologique.

Christian Brunier : Notre gestion est saine et nous permet de nous projeter fermement vers l’avenir, malgré les très forts aléas auxquels nous avons dû faire face.